Drôle de coquillage au développement lent sous son enveloppe de nacre fossile.
C'est ainsi que se définit mon identité psychique.

Ma pomme : vulve à double pénis © David Noir 2017

Une moitiée de psychisme à pépins

Ma pomme : vulve à double pénis © David Noir

COCK TAIL Pomme | Sexe

2 proportions de bite pour une proportion de vulve et 1 doigt de cerveau

 

« Roi par les prénoms ; Guerrier sur un plateau ; Poète un peu chaque jour.

Noir, anar esclave et nègre marron, tentant encore la fuite.

Bi, même gai quand j’y arrive … »

Cette petite auto-citation est extraite du portrait résumé que j’utilise souvent en guise de bio. L’image qui y est associée est une petite pomme dont la coupe affiche le logo qui me représente et que vous trouverez un peu partout sur mes sites, deux pénis croisés surmontés d’une vulve.

Cette image-concept est bien sûr inspirée du célèbre Jolly Roger des pirates, tibias croisés en-dessous d’une tête de mort se détachant sur un fond noir. L’évocation d’une bisexualité (je m’inclus dans mon logo, d’où les deux bites au lieu d’une seule !) enfantine et guerrière correspond bien au sentiment que j’ai de moi-même, autrement dit, de ma pomme. Voici donc pour l’explication de texte. Il en faut ; vive la pédagogie (pouah !)

Moule psychique – Mollusque endémique

J’ai bien aimé ici donner un aspect nacré à ce petit symbole, à la fois doux et précieux, qui me fait penser aux coloris soyeux des porcelaines (je parle du coquillage et non des bibelots de mamie). C’est un peu comme si je m’étais fabriqué un médaillon virtuel, un camée ou une bague à cette effigie.

Après tout, pourquoi ne pas profiter de l’époque moderne et de sa technologie pour se parer de bijoux intimes et virtuels dont seul notre esprit serait orné ? On peut être coquet virtuellement. Peut-être même peut-on s’envisager fortuné à travers sa présence virtuelle ? La précarité ayant envahi tous les recoins de ma vie matérielle, c’est sur Internet, dans un monde qui n’existe pas, que je me développe un tant soit peu. Le cerveau y fait son chemin et parfois son nid pour un soir ou quelques mois. Le jour où la technique nous permettra d’être incarné en un simple flux électrique, vous ne me verrez plus que de ce côté-ci de l’écran.

Perspective du clone

Comme un bon sauvage perdu dans la grande cité des blancs, j’ai cherché contact avec d’autres familles, mais au bout du compte, je retourne dans ma forêt pour engendrer la mienne. C’est-à-dire un autre moi ; celui qui aujourd’hui compose mon être créatif.

Mes cellules, mon cerveau, mes couilles, voilà les membres premiers de ma famille première. Tels les coloniaux de ma profonde et vierge nature, parents et parasites, découvreurs des richesses de mon sol, m’ont tenu dans l’isolement du monde et des autres, celles et ceux-là qui pouvaient être mes semblables.

Ma pomme est ainsi tombée de l’arbre pour couler vers des paysages marins. Perdu dans les abysses, mode de vie effrayé, « Où donc ce plancton ? «  s’écrie le grand « C’est assez ! »