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“Un spectacle sulfureux où la mise à nu est intégrale”

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Les Inrockuptibles

ARTS SCENES

 

David Noir et ses comédiens jettent vigoureusement et sans coquetterie leurs fantasmes sur scène. Un spectacle sulfureux où la mise à nu est intégrale.

hard corps

LES PURITAINS

Scènes    

Chaud devant ! Et cessons de pinailler sur les mots. La scène comme théâtre du désir ? Le théâtre comme représentation formelle de ses pulsions ? Voyons un peu, fouillons dans les coulisses, balayons les indications scéniques et surfons sur la fable, simple support au grouillement de vie qui l’agite. La mise à nu est intégrale, forcément, dès qu’on se prend au jeu. Voilà le pari un peu insensé lancé par David Noir lorsqu’il écrit Les Puritains et se propose de le monter avec neuf comédiens (huit garçons et une fille), il y a deux ans. Stanislas Nordey dans le cadre des Lectures du monde en 1998 au TGP de Saint-Denis, Joël Dragutin à Cergy-Pontoise et Le Lavoir moderne parisien au printemps dernier et cet été: peu ont pris le risque de relayer ce spectacle explosif où les gestes d’amour sont joués sans vergogne, à mi-chemin du grotesque et de la plus grande insolence, doublant en permanence le drame petit-bourgeois des Puritains. Interface du jeu par où s’agrandit l’espace mental disséqué en public. Entre inceste rance et violence poisseuse.

 

Une longue table de conseil d’administration, quelques bouteilles de vin débouchées, et l’histoire cahotée, de saynètes caricaturales en récits désabusés, sur une bande-son hétéroclite qui fait office de décor. Cela rappelle le procédé de Martin Scorsese lorsqu’il monte la bande-son de ses films: plonger le négatif, la face noire du spectacle, dans un bain sonore révélateur, en prise directe sur l’émotionnel des acteurs comme du public. Quelque chose de l’ordre de l’intrusion, revendique David Noir, qui s’inscrit dans le théâtre résolument en négatif: Contre la suprématie du metteur en scène, conte la deuxième peau ou le masque du comédien qui s’absente pour laisser place au personnage, contre l’esthétisme qui détourne du sujet ou le récupère – ce qui revient au même -, contre les a priori culturels au détriment des défis de l’art, contre l’hypocrisie d’un théâtre devenu l’endroit le plus pudibond qui soit. “Les Puritains,c’est ce qui me constitue, malgré moi, c’est le transport d’une éducation issue du XIXème siècle dont on porte encore tous les germes et qui est redoutable. C’est nous, quand on n’a pas de conscience. C’est abuser l’autre, même petitement, psychologiquement, parce qu’on a été soi-même abusé. Cet abus, je le traque partout, parce que j’ai la haine de ça, une haine profonde et ludique, qui me sert de moteur. J’ai la rage qu’on ne me foute pas la paix dans mon individualisme et en même temps, j’ai l’arrogance de ne pas vouloir foutre la paix aux autres. Les Puritains,c’est se débattre avec ce qu’on est.” Vigoureusement et sans coquetterie, David Noir et sa bande jettent les fantasmes sur la table – une formation en biologie et paléontologie qui aurait laissé des traces ? Ebats homos ou hétéros, sodomies, fellations, masturbations, pénétrations, touche-pipi audacieux, tout peut se jouer, se montrer. La mise en scène du désir est assumée de manière enfantine, certes, mais inscrite fortement dans la trame d’un récit qui pèse de tout son poids dans l’intention et la forme du geste. C’est autre chose que la trituration des organes du corps opérée, par exemple, par le chorégraphe et danseur Jérôme Bel, activité délestée de toute intensité dramatique. « La danse aussi parle d’intimité, mais elle est tout de suite chorégraphiée et ça l’emmène ailleurs, ça éloigne du sujet. La mise à nu, lors des répétitions, est venue progressivement parce que, très vite, on a eu le désir que ça aille plus loin que le texte, que ça parle de ce dont ça parle vraiment. Ce que j’écris, je ne sais pas d’où ça vient, c’est un peu fossile, lyophilisé. Comme acteur, je dois le réhydrater. C’est très instinctif, émotionnel et visuel. Je fais du théâtre une opération commando un peu terroriste. Pour construire de la pensée, du sens, et surtout pas une forme esthétique – l’esthétique gay m’ennuie – ou un discours politique. »
Forcément sulfureux…

Fabienne Arvers

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“Probablement la pièce la plus controversée de l’année”

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LE PARISIEN

Théâtre

Reprise des « Puritains » au Lavoir Moderne Parisien. C’est probablement la pièce la plus controversée de l’année. Son jeune auteur, David Noir, met ici en scène, sur un texte ciselé, le corps et tous les abus qui y sont liés: fantasmes, viols, pédophilie. Neuf comédiens, dont une femme, vont jusqu’au bout de la nudité dans cette descente aux enfers provocante et macabre. Son goût prononcé pour la provocation n’est pas sans rappeler la période de libération sexuelle des années soixante dix. Tout montrer n’est pas toujours synonyme de génie…
CE SOIR ET LES MERCREDIS, JEUDIS ET VENDREDIS A 21 HEURES

Lavoir moderne parisien, 35, rue Léon (XVIIIème M: Marcadet-Poissonniers. Réservations au 01.42.52.09./4. Plein tarif: 90 F. Tarif réduit: 60 F.

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[vc_row css=”.vc_custom_1502490638047{margin-top: -50px !important;}”][vc_column][templatera id=”17647″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width=”1/6″][templatera id=”17620″][/vc_column][vc_column width=”1/6″ css=”.vc_custom_1502490556514{padding-top: 10px !important;padding-bottom: 10px !important;}”][templatera id=”17663″][/vc_column][vc_column width=”1/6″][vc_single_image image=”17757″ img_size=”291×380″ style=”vc_box_shadow” onclick=”custom_link” link=”https://davidnoir.com/wp-content/uploads/2015/08/megacomik_01.jpg”][/vc_column][vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”17755″ img_size=”348×189″ css_animation=”left-to-right”][vc_column_text css_animation=”top-to-bottom”]

“Les interdits sont à fleur de peau”

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www.megacomik.com

Les Puritains

De David Noir. Mise en scène de l’auteur.

Avec Jean-Hugues Laleu, Sonia Codhant, Stéphane Desvignes, David Noir, JeanFrançois Rey, Miguel-Ange Sarmiento, Philippe Savoir, Pierre Viguié, Jacques Meystre.

Musique / Piano : Jérôme Coulomb

Ils sont neuf en start-up à vous hérisser le poil de vos tabous sexuels à travers des morceaux de variétés mièvres ou à la sauce disco.
Est-ce une conférence ?
Puisqu’ils sont alignés à une longue table face à vous, assis. Buffet de la grande bouffe sexuelle tout s’agite dans un corps à corps délirant, brutal.
Inceste, plaisir de la chair débridée, voilà une panoplie de clips à vous couper le souffle. Les interdits sont à fleur de peau. Nuance de mots à maux de notre société, Les Puritains pourront dérangés un public non averti. Il y a de la zigounette et de la chatoune qui se frottent aux verbales. Autant dire dans les anales du théâtre, Les puritains poussent le bouchon assez loin. Mais l’amour n’est-il pas une scénique comédie qui se joue de tout ?
A voir, pas pour son côté voyeur mais pour ses pulsions théâtrales.

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[vc_row css=”.vc_custom_1502488677840{margin-top: -50px !important;}”][vc_column][templatera id=”17647″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width=”1/6″][templatera id=”17620″][/vc_column][vc_column width=”1/6″ css=”.vc_custom_1502488461161{padding-top: 10px !important;padding-bottom: 10px !important;}”][templatera id=”17663″][/vc_column][vc_column width=”1/6″][vc_single_image image=”17748″ img_size=”173×300″ style=”vc_box_shadow” onclick=”custom_link” link=”https://davidnoir.com/wp-content/uploads/2015/08/Liberation_02.jpg”][/vc_column][vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”17746″ img_size=”348×189″ css_animation=”left-to-right”][vc_column_text css_animation=”top-to-bottom”]

“Fibres épicées”

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Libération

La radio

Fibres épicées

Radio Nova (101.5) « Jamais sans mes fibres » de 6h à 9h, du lundi au vendredi.

Besoin d’un petit nettoyage d’oreilles ? Zappez sur la bande FM et goûtez la formule petit déjeuner de Nova, franchement vitaminée. Mais sachez que ce matin-là, vous serez totalement ignorants des infos du jour. Vous risquez même d’inviter vos amis pour aller voir une pièce de théâtre complètement trash (les Puritains) que toute la presse plan-plan a détesté, mais que la chroniqueuse Marianne Groves a adoré.

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“ART SCÉNIQUE ET LINGE SALE”

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CASSANDRE

ART SCENIQUE ET LINGE SALE

Les Puritains de David Noir et Le Cabaret des nymphes mutantesde Élodie Abd El Kader et Romain Apelbaum ont été programmés conjointement par le Lavoir Moderne Parisien en mars avril 2000. Une reprise des Puritains est prévue au même endroit.

Ces deux spectacles répondent à un même esprit : celui de divertir franchement, directement, populairement, sympathiquement, grossièrement, licencieusement, avec l’énergie du bateleur, celui de l’entraîneuse, du chanteur de rock, de cabaret, du conteur. Divertir ici, ce n’est pas désennuyer l’habitué des « pièces » qui vient chercher un peu de chaleur auprès de quelques comédiens dynamiques. Divertir, c’est faire sortir ou transporter ailleurs; C’est rendre la scène ainsi que la salle d’un théâtre inadéquates, inadaptées – on ne divertit pas en enfermant, en installant. La mutation ou la métamorphose des Nymphes de Élodie Abd El Kader et Romain Apelbaum, l’intime et littéraire mise à nu des Puritains de David Noir appellent un espace imaginaire ou inconscient sans bornes, un espace commun qui ne laisse pas le spectateur en dehors du coup. Le voyage initiatique des nymphes, les problèmes sexuels des puritains nous concernent en effet. Oui, nous sommes des puritains; pas plus, pas moins que ceux qui les représentent ou les incarnent pour nous; nous faisons plus que nous reconnaître en eux; nous nous supportons ainsi. Le comédien n’est pas notre double ou notre reflet, celui qui va nous faire prendre conscience de notre situation, le miroir, enfin nettoyé de nos tares ; il ne nous apprend rien ; nous savions déjà tout sur ce qui allait être dit.
À quoi sert alors cette fausse provocation, cette remise en question de nous-mêmes par ceux jouent à nous imiter ? À rien. Dans l’espace mis en commun par ces deux spectacles, pour ceux qui jouent comme pour ceux qui regardent, tout est dit; ni messages, ni gestes ne se réfèrent à un ailleurs de ce qui est déjà là. Le divertissement en nous transportant dans un espace public et ouvert ne nous détourne pas de notre condition d’homme mortel et sexué.
Voilà qui mériterait d’être poursuivi et approfondi: une prise à partie gratuite – sans intention didactique – de ce qu’on appelle le public, prise à partie d’une communauté d’hommes qui n’iraient plus au théâtre, enfermer leurs plaisirs et leurs peines. Ce qui est mise en cause, c’est la conception arcitecturale des théâtres que nous héritons d’un XIXème siècle intimiste, cloisonneur et égoïste, Un spectacle se donne, nous ne venons pas le chercher. Il n’y apas ceux qui viennent voir et ceux qui ne vont pas voir. Un théâtre est un lieu transparent, offert, que nous devrions fréquenter sans appréhension, sans le souci de trop dépenser pour quelque chose qui n’en vaut peut-être pas la peine. Essayer un spectacle comme on essaye un vêtement, le prendre ou le laisser, se laisser tenter: voilà un langage bas et vulgaire qui convient il ce que nous voulons dire.
En nous interpellant, en nous insultant, en nous dérangeant, en nous divertissant, en convertissant notre apathie en bonne humeur, en réveillant notre intérêt pour la chair, les puritains de David Noir, les nymphes de Elodie Abd el Kader et Romain Apelbaum réussissent à dialoguer avec nous, à faire en sorte que nous ne soyons pas seulement des voyeurs sortis indemnes de l’épreuve ou de la confidence de nos pulsions. On a un instant l’impression d’appartenir à un même monde, d’être nous aussi, pauvres spectateurs, dans la possibilité de nous métamorphoser en nymphe ou de décliner les tabous de notre puritanisme. Tout cela n’est rendu possible que par un travail de contact, d’intrusion, de transgression des comédiens dans l’espace du public. C’est dans cette confusion des limites conventionnelles que se joue quelque chose. Il n’est pas nécessaire que l’acteur agisse de l’intérieur de la salle ou que le spectateur soit entraîné sur scène pour que la confusion se réalise. Tout est dans l’intention, l’orientation des paroles, des gestes et des regards: on s’adresse à nous, on nous convoque ; nous sommes les interlocuteurs privilégiés, le sujet d’une pièce qui ne raconte rien, qui n’a pas d’histoire -sans commencement ni fin -, qui n’est pas tournée sur elle-même, qui n’a pas été faite pour la postérité.
Au centre de ces deux divertissements, il y a une écriture poétique expansive, lyrique, éruptive, convaincante – sentie ou ressentie. Réhabilitation d’une poésie théâtrale qui ne cherche pas ses références dans un passé vénérable. David Noir, plus qu’Élodie Abd El Kader et Romain Apelbaum tient le pari de faire reposer sa mise en scène sur sa parole, ses images, ses repères verbaux, Le divertissement au service de la poésie.

Alexandre Wong   CASSANDRE JUIN – JUILLET – AOÛT 2000[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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“Un net parfum de fleurs du mal”

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L’EXPRESS

Le magazine

Les Puritains

Derrière ce titre pudibond se cache un spectacle explosif où se télescopent l’obscénité doucereuse et terrifiante de l’inceste et des abus sexuels avec l’exhibition de corps sexuellement très actifs. Huit garçons et une fille lisent ou miment une série de scènes, véritable bouquet d’actions qui éclaboussent le plateau. David Noir, jeune auteur, acteur et metteur en scène des Puritains, dit vouloir se rapprocher de la scène rock. Pour la crudité des propos et l’ostentation avec laquelle l’acte d’amour est mis à nu sur le plateau, l’ensemble dégage un net parfum de fleurs du mal dépouillé de tout romantisme.

Fabienne Arvers

Lavoir moderne parisien, Paris (XVIIIe) 01-42-52-09-14

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“Attention: choc frontal !”

[/vc_column_text][vc_custom_heading text=”par Myriem Hajoui” google_fonts=”font_family:Josefin%20Slab%3A100%2C100italic%2C300%2C300italic%2Cregular%2Citalic%2C600%2C600italic%2C700%2C700italic|font_style:300%20light%20italic%3A300%3Aitalic”][/vc_column][/vc_row][vc_row bg_type=”bg_color” bg_color_value=”rgba(0,0,0,0.01)” css=”.vc_custom_1502156285502{margin-top: -25px !important;}”][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1438967531746{padding-top: 8px !important;padding-right: 8px !important;padding-bottom: 8px !important;padding-left: 8px !important;background-color: rgba(255,255,255,0.7) !important;*background-color: rgb(255,255,255) !important;}”]

À NOUS PARIS !

LA PIÈCE DE LA SEMAINE

LES PURITAINS

TOUTES HONTES NUES

Attention: choc frontal ! Le théâtre honnête, sans risque de dérangement vous fatigue ? Ce brûlot sexuel culturellement incorrect vous est dédié. Auteur et metteur en scène, David Noir dépasse le cadre formel de l’art dramatique pour vous convier à une soirée festive et violente, voire outrageante pour certains. Pas étonnant: cet homme est un véritable terroriste aux yeux de tous ceux qui préfèrent éviter cette difficile confrontation avec la nudité, souvent bannie des scènes classiques. Sur le ring: huit hommes et une femme, costumes noirs, sévères, corsetés dans le diktat de la bienséance ordinaire. Réunis à leur table de travail, nos neuf conférenciers déchiffrent le texte d’une pièce imaginaire et partagent clopes et vin. N’attendez pas de service en porcelaine. Ici, le verre à pied est corsé.

 

Sous la houlette du gourou-psychanalyste Harvey, Premier, Deuxième, Slave, Adrien, Jean. Léa, Berta et Betty se dévoilent peu à peu égrenant (au fil d’un abécédaire) pulsions, répulsions et perversions comme autant d’impitoyables miroirs tendus à notre société. Les comédiens (tous à célébrer) se mettent à nu corps et âmes, révélant derrière les masques nos propres refoulements, exposant nos fantasmes les plus extrêmes, réveillant nos consciences engourdies depuis l’enfance. Accoucheur de vérités enfouies, greffier minutieux de nos désirs amoureux, David Noir et sa Cie La Vie est Courte creusent nos préjugés sans détour. Inspirez avant de poursuivre. Ce qui pointait depuis le début arrive enfin: stupre, viol collectif, passage à tabac, assassinat, inceste, zoophilie, travestissement… jusqu’au final Allegro Cruello. Œuvre libre ou fourre-tout provoquant ? Chacun jugera selon sa sensibilité. Les contempteurs de l’exhibition n’y verront qu’un pornographisme éhonté. Les autres, dont nous sommes, un objet dramatique non identifié, un manifeste-obus qui tire sa force des gouffres d’un puritanisme défroqué, voisin de Bataille. Car le capharnaüm échafaudé est ici à l’image de notre monde: grandiloquent, magnifique, pathétique et dérisoire. Sur un plateau transformé en scène rock, la troupe continue de chanter la petite musique de cette mise à nu des corps et des affects. Indispensables soupapes à une tension vertigineuse, neuf chorégraphies et quatre chansons (écrites par Jérôme Coulomb) rythment cette troublante inquisition des consciences. A la fois discordant, crispant et émouvant, ce happening tellurique envoûtera ou rebutera. Restent une incandescence scénique, une force souterraine et un verbe roublard qui dissimule l’un des constats les plus fous et corrosifs de notre vaine comédie sociale. Dans ce grand bazar dérangeant où se mêlent entre rictus et humour, terreurs d’enfance et angoisses d’adultes, passé, présent et futur, on se sent parfois bousculé, souvent violenté mais vivant, terriblement.

MYRIEM HAJOUI   03/07/00

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“Toutes hontes nues !”

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À NOUS PARIS ! L’HEBDO DU MÉTRO 

LA PIÈCE DE LA SEMAINE : LES PURITAINS

TOUTES HONTES NUES

Le théâtre en charentaises vous file d’irrémissibles crises d’allergie ? Essayez donc ce spectacle uppercut. Toutes hontes nues, David Noir et sa Compagnie La Vie est Courte atomisent le cadre formel de la scène, décrassent nos esprits embourbés dans les préjugés en osant la peinture culturellement incorrecte d’un monde déchiré par ses peurs et ses frustrations. Psy show ou peep-show cathartique ?
A vous de juger sur pièce(s).

Tant de déprimantes monotonies pépères et standardisées vous accablent d’ennui ? Attention séisme de forte amplitude! Cette bombe à neutrons autour de la sexualité devrait réveiller les consciences les plus engourdies. Dessinateur, vidéaste, auteur et metteur en scène, David Noir, 37 ans, déboule sur la scène du Lavoir Moderne pour prendre le théâtre à la gorge, le rendre à sa cruauté primitive, nous bousculer dans nos confortables certitudes de spectateurs au cours d’une soirée provocante, outrageante si ce n’est traumatique pour certains. Pas étonnant: cet homme a une âme de terroriste. Tant mieux pour les amateurs d’anti-théâtre sulfureux, tant pis pour les associations bien pensantes et tous ceux qui préfèrent éviter cette difficile confrontation avec la nudité, souvent bannie des scènes standards, renvoyée au classement X ou à certains cabarets de Pigalle.
Au caniveau la loi du silence qui entoure la sexualité, l’oppression latente des consensus grégaires et les fausses certitudes du bon sens majoritaire! Sur scène: huit hommes et une femme, costumes noirs, cravates, droits, sévères, corsetés dans le diktat de la bienséance ordinaire. Réunis autour d’une table de travail, manuscrit en main, nos neuf conférenciers déchiffrent le texte d’une pièce imaginaire (celle que… nous ne verrons pas!) partageant chips, cigarettes et vin. Avis aux délicats: ici on ne donne pas dans la boisson de table bien élevée mais dans le verre à pied corsé.
Sous l’oeil éclairé du gourou psychanalyste Harvey, Premier, Deuxième, Slave, Adrien, Jean, Léa, Berta et Betty se dévoilent peu à peu égrenant, au fil d’un abécédaire, pulsions et répulsions. Le principe: jouer avec ces évidences rarement traitées au théâtre (sexe, seins, fesses, anus…), bref avec tout ce qui ne se fait pas, ne se dit pas, ne se montre pas. Le mercure grimpe sans crier gare et l’on comprend que l’on est parti pour un voyage qui ne ressemblera à aucun autre. Sur un plateau transformé en scène rock, les comédiens (étonnants) s’emparent à bras-le-corps de leurs rôles, lisant leur texte, fredonnant la petite musique de cette mise à nu intégrale des corps et des affects. Impossible d’oublier Sonia Codhant. Il faut voir son visage inexpressif s’animer soudain d’un rictus de la bouche: elle est tout bonnement éblouissante!

Plongés en plein chaos, ils nous parlent à contretemps artistique, à contre-routine jusqu’à se mettre à nu, corps et âmes; ils se touchent, s’embrassent à pleine bouche, se brutalisent, révélant derrière les masques et les béances singulières nos propres excès, nos frustrations, exposant nos fantasmes les plus extrêmes, nos tabous forgés depuis l’enfance. Et ce n’est que le début de cet attentat aux bonnes moeurs, de ce théâtre de chair et de sens car la mèche allumée ici fait long feu avant de nous exploser en pleine face. Dynamiteur des conventions théâtrales, Noir n’est pas du genre à filer la notice avec le mode d’emploi: il se contente d’allumer les pétards et de se boucher les oreilles au moment de la déflagration. Ce qui pointait depuis le début enfle comme un lever de rideau: stupre, viol collectif, passage à tabac, assassinat, inceste, travestissement… jusqu’au final Allegro Cruello, sommet d’un cri éjaculé depuis les tréfonds de ce rituel orgiaque.

Accoucheur de vérités enfouies, greffier minutieux de nos refoulements, mais aussi de nos renoncements, David Noir épaulé par sa Cie La Vie est Courte, dresse le cadastre des désirs amoureux, l’inventaire des figures de l’exhibition, l’ethnologie de nos pulsions destructrices. Son inspiration s’écarte délibérément des canevas de l’intelligentsia pour rejoindre les sources les plus authentiques de “l’entourloupe” plus proche à son sens du réel. Contre l’aseptisation de notre société, il opte pour la crudité magnifique, celle qui rétame la tourbe moralisatrice qui nous enserre, creuse nos préjugés à trachée ouverte afin de nous mettre en face de nous mêmes. Cette tonitruante cacophonie est bien à l’image de notre monde: grandiloquente, superbe, pathétique et dérisoire; elle se suffit à elle même tout en offrant le surplus d’insolence, d’irrévérence nécessaire à notre survie mentale.

Oeuvre libre ou fourre-tout provocant? Baudruche écoeurante ou brûlot salutaire? Chacun jugera selon son humeur et sa sensibilité.
Les contempteurs de l’exhibition (désir insatisfait chez beaucoup d’entre nous selon l’auteur) n’y verront qu’un pornographisme éhonté. Les autres dont nous sommes, un objet dramatique non identifié, un manifeste-obus qui tire sa force des gouffres d’un puritanisme défroqué, voisin de Bataille ou de Barthes (voir la série de ses “Mythologies” publiées en 1957 sur la France petite bourgeoise de la IVème République finissante, engluée dans le Poujadisme et la suffisance culturelle).

Véritables soupape à une tension vertigineuse, neuf chorégraphies et quatre chansons écrites par le pianiste Jérôme Coulomb scandent cette troublante inquisition des consciences badigeonnée d’airs connus (Sylvie Vartan, Jonasz, chanson culte du film Titanic…), de ballades irlandaises ou de ritournelles enfantines. Dans cet habile méli-mélo musical à l’image du bric-à-brac des auberges espagnoles où chacun est certain de trouver sont lot d’émotions visuelles et intimes, le corps libère sa propre poésie. L’histoire inscrite à même la chair des personnages et celle que David Noir dessine à coups d’images aussi minutieusement composées que des calligrammes s’impriment comme morsure dans nos mémoires. Et c’est là toute la magie du théâtre: un espace ou tout peut advenir: d’une manière miraculeuse, la sensibilité et l’amour trouvent leur place dans cette pièce qui fait jaillir le sens même de la vie, que chacun tente de maîtriser vaille que vaille.

A la fois discordante, crispante et troublante, cette fête païenne envoûtera ou rebutera (certains spectateurs quittent la salle en état de choc).
Reste une incandescence scénique, une force souterraine et une véritable jubilation dans cette écriture corrosive, dévergondée, instinctive et pourtant si maîtrisée. Au cœur de ce malstrom dérangeant où se mêlent terreurs d’enfance zébrées d’angoisses d’adultes, passé, présent et futur, le public est laissé libre avec ses interrogations, jamais manipulé avec des réponses toutes faites ou des intentions pesantes. L’ange Noir démantèle nos idéaux naïfs et confère à ce spectacle une portée universelle de révolte tout en évitant le prêchi-prêcha édifiant (les libertaires le savent: seule la gratuité est révolutionnaire). Véritable outrage à la décence, cette pièce coup de poing inaugure une nouvelle approche de l’art dramatique: iconoclaste, vivante et sauvage. Celle du théâtre de demain? Ce pourrait bien être, à nos yeux l’un des plus nécessaires et dérangeants spectacles du moment.

MYRIEM HAJOUI   03/07/00

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“À poil !”

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tribu move

N°21 Juillet/Août

TOUJOURS À L’AFFICHE

LES PURITAINS : À POIL !

Ils sont… Je ne sais plus ! En tout cas, à poil ! Elle et tous. Provocation ! Certes, mais l’amour, l’inceste, la pédophilie, les concepts des gens bien pensants, il fallait au moins ça. Des ébats homos, hétéros, des fellations, des masturbations à peine voilées, des pénétrations… comment madame, il a osé. Oui, il a osé et heureusement. Cette pièce laissera un souvenir lointain dans votre mémoire et montre enfin ce que l’on attend aussi du théâtre. Amateurs d’Au Théâtre Ce Soir s’abstenir, sauf si l’anticonformisme vous démange.

Le Lavoir Moderne Parisien – 35 rue Léon – 75018

Romuald Jankow

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“Délit de Scène”

[/vc_column_text][vc_custom_heading text=”par Pierre Notte” google_fonts=”font_family:Josefin%20Slab%3A100%2C100italic%2C300%2C300italic%2Cregular%2Citalic%2C600%2C600italic%2C700%2C700italic|font_style:300%20light%20italic%3A300%3Aitalic”][/vc_column][/vc_row][vc_row bg_type=”bg_color” bg_color_value=”rgba(0,0,0,0.01)”][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1438946252381{padding-top: 8px !important;padding-right: 8px !important;padding-bottom: 8px !important;padding-left: 8px !important;background-color: rgba(255,255,255,0.7) !important;*background-color: rgb(255,255,255) !important;}”]

La Terrasse

N°77

Théâtre

Les Puritains

Au Lavoir Moderne, David Noir et sa Compagnie La Vie est Courte astiquent les cerveaux embourbés dans leurs préjugés

Huit hommes, une femme. Ils sont assis face à nous. Costumes noirs, cravates. Rigides, droits. Eux, Les Puritains, avec une sévérité déconcertante, fixent du regard « ceux qui ont risqué 90 francs ». À peine sorti de l’enfance, l’auteur, metteur en scène et comédien, David Noir troque ses jouets contre nos pulsions et répulsions. Il s’en saisit, s’en amuse, les triture. Joue avec. Il les maltraite comme un sale môme casserait les joujoux d’un autre. À leur table de travail, les neuf conférenciers – lecteurs des Puritains violentent toutes les conventions de la représentation. Manuscrit à la main, ils déchiffrent le texte d’une pièce imaginaire, celle que nous aurions pu voir. Entre deux volutes tabagiques, du vin et des chips, Les Puritains partagent ce qu’ils ont: à boire et à manger. En vrac. Sous des lumières disco, ils plantent quelques personnages. Bertha, Betty, Jean, Adrien. Sur l’air de Mon petit oiseau, braillé par Sylvie Vartan, ils baissent leur froc, s’attouchent, s’abouchent, puis simulent un viol collectif, une partouze, un inceste, un assassinat, un passage à tabac. Âmes sensibles s’abstenir, le pire est à venir.

 

Délit de Scène

David Noir trimbalait les provocations dévastatrices de ses Puritains avant que l’institution française ne découvre l’univers de Sarah Kane. Même le théâtre malin, coup de poing de Thomas Ostermeier, à côté, ressemble à une Mélodie du Bonheur entonnée par les enfants de chœur de Passy. Son univers ne doit rien à personne. Qu’aux monstres, à peine dissimulés que nous sommes. Nous, lui, ses parents, ses copains. Son théâtre figure et exhibe chacun des excès dont nos fantasmes sont capables. Il retranche nos réelles tendances aux formes dégénérées du voyeurisme dans leurs extrémités. Servis par dix prodiges d’un nouvel anti-théâtre, les Puritains désinhibent, brocardent, terrassent et piétinent une à une les certitudes amoncelées de l’enfance, érigées en murailles protectrices contre nos propres tendances. Murailles aujourd’hui costumées, qu’on le veuille ou non, en « puritanisme ». Évidemment, tout cela finit mal. Très mal. Avant de recourir, avec un humour cuisant au pire des « happy ends » et de disparaître dans la fumée des cigarettes et les notes de « Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes », David Noir et ses comédiens en donnent pour leur argent à ceux qui ont payé pour voir. Plus qu’une œuvre c’est un manifeste. Les Puritains sont un délit à nos consciences, à nos conforts. Un crime ignoble ou magnifique, salvateur et irrémissible.

PIERRE NOTTE

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