[vc_row css=”.vc_custom_1502726035418{margin-top: -50px !important;}”][vc_column][templatera id=”17847″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width=”1/6″][templatera id=”17620″][/vc_column][vc_column width=”1/6″ css=”.vc_custom_1502725951848{padding-top: 10px !important;padding-bottom: 10px !important;}”][templatera id=”17871″][/vc_column][vc_column width=”1/6″][vc_single_image image=”17959″ img_size=”347×491″ style=”vc_box_shadow” onclick=”custom_link” link=”https://davidnoir.com/wp-content/uploads/2002/07/La_Marseillaise_02.jpg”][/vc_column][vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”17957″ img_size=”348×189″ css_animation=”left-to-right”][vc_column_text css_animation=”top-to-bottom”]

“David Noir chante l’insupportable”

[/vc_column_text][vc_custom_heading text=”par Jean-Louis Châles” google_fonts=”font_family:Josefin%20Slab%3A100%2C100italic%2C300%2C300italic%2Cregular%2Citalic%2C600%2C600italic%2C700%2C700italic|font_style:300%20light%20italic%3A300%3Aitalic”][/vc_column][/vc_row][vc_row bg_type=”bg_color” bg_color_value=”rgba(0,0,0,0.01)”][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1439060935572{padding-top: 8px !important;padding-right: 8px !important;padding-bottom: 8px !important;padding-left: 8px !important;background-color: rgba(255,255,255,0.7) !important;*background-color: rgb(255,255,255) !important;}”]

La Marseillaise

du VAUCLUSE

LUNDI 15 JUILLET 2002
N° 17387

FESTIVALS

AVIGNON/OFF

“LES GRANDES PERSONNES SONT BIEN ÉTRANGES…”

Deux spectacles qui n’ont apparemment rien à voir, l’un affiche une révolte écorchée vive, l’autre ressuscite un drôle de petit bonhomme qui ne trouve aucune réponse aux questions essentielles.

Deux spectacles qui attisent les feux de nos réflexions sur les fausses valeurs imposées par un capitalisme triomphant, aveugle aux sentiments, géniteur de besoins absurdes et anesthésiants.
Entre 1943 et l’an 2000, le cancer s’est propagé. Les espoirs utopiques d’un Saint Exupéry engagé dans la tourmente de la guerre (qui aura raison de lui) se heurtent et se dissolvent dans le pessimisme rouge sang du bien nommé David Noir.

Les Justes-Story

Sur le plateau, un foutoir invraisemblable où trône une cuvette de WC. Un écran, au fil du spectacle, affiche des photos pornographiques en accord avec le propos tenus par une troupe de clowns déjantés, mus par une haine extirpée du plus profond de leurs entrailles. David Noir chante l’insupportable: les jeux débiles d’une télévision qui a perdu la tête, les discours murés des politiciens, le sirop écœurant de certaines chansons de variétés dont il détourne âprement les paroles, l’envahissement incontrôlé de la pornographie où chacun tente de soigner ses frustrations. Il est beaucoup question de sexe dans ce ras-le-bol généralisé. Les Justes appellent les choses par leur nom, et, comble du pied-de-nez à la bienséance, montrent ce que l’indécence de notre société suggère et qu’on ne lit en général que dans le filigrane de nos blessures non avouables. La génération de l’après 68 en prend plein la gueule, comme l’image de ce père qui, dès sa naissance, viole son fils par son indécrottable conception de la virilité. David Noir ne pardonne pas les bravos qui ont salué, dans des temps plus anciens, les propos d’un Pétain acclamé par le peuple français. Il gratte les béances de notre mauvaise conscience : « assez de ces valeurs sûres, certainement pas gentilles ». Aujourd’hui pour endormir le peuple, on lui balance de honteux « Loft Story», nouvelle formule des jeux du cirque, où l’on réclame encore plus de sang, encore plus de sexe. Assister à une représentation des « Justes», c’est accepter un décrassement des oreilles et des yeux, mais surtout de notre cervelle engourdie. Et tant pis si le propos de David Noir s’englue dans les stéréotypes de la culture gay : travestis et hauts talons, Mylène Farmer et comportements maniérés (une autre forme d’emprisonnement). Sa poésie sèche, brutale, malodorante, pourrait percer des horizons plus clairs dans une société où il ferait bon vivre. Non pas dans un honteux confort tandis qu’on extermine ailleurs, mais dans la sincérité de ses rapports avec l’autre. Beau combat.
(…)

J.L. Châles
« Les Justes-Story », tous les jours à 20h au PulsionThéâtre (strictement interdit au moins de 18 ans).

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

[vc_row css=”.vc_custom_1502661078863{margin-top: -50px !important;}”][vc_column][templatera id=”17847″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width=”1/6″][templatera id=”17620″][/vc_column][vc_column width=”1/6″ css=”.vc_custom_1502661000952{padding-top: 10px !important;padding-bottom: 10px !important;}”][templatera id=”17871″][/vc_column][vc_column width=”1/6″][vc_single_image image=”17887″ img_size=”347×466″ style=”vc_box_shadow” onclick=”custom_link” link=”https://davidnoir.com/wp-content/uploads/2015/08/Epok_03.jpg”][/vc_column][vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”17886″ img_size=”348×189″ css_animation=”left-to-right”][vc_column_text css_animation=”top-to-bottom”]

“NOIR c’est noir”

[/vc_column_text][vc_custom_heading text=”par Pierre Notte” google_fonts=”font_family:Josefin%20Slab%3A100%2C100italic%2C300%2C300italic%2Cregular%2Citalic%2C600%2C600italic%2C700%2C700italic|font_style:300%20light%20italic%3A300%3Aitalic”][/vc_column][/vc_row][vc_row bg_type=”bg_color” bg_color_value=”rgba(0,0,0,0.01)”][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1502662076568{padding-top: 8px !important;padding-right: 8px !important;padding-bottom: 8px !important;padding-left: 8px !important;background-color: rgba(255,255,255,0.7) !important;*background-color: rgb(255,255,255) !important;}”]

EPOK

LE MAGAZINE DE LA FNAC

N°28 JUILLET / AOÛT 2002
Notre EPOK en vue
PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE NOTTE
THEÂTRE

NOIR c’est noir

Censuré par Pierre Cardin qui l’a déprogrammé de son espace, le spectacle Les Justes, de David Noir, enquille scènes gore, porno-trash et vitupérations haineuses contre la société du spectacle et la beauferie généralisée. Le sang va couler à Avignon. Explications.

EPOK : Faut-il sortir son sexe pour faire du théâtre ?

DAVID NOIR : Absolument. Et pire: il faut avoir envie de tuer. Les Justes humilient tous les faiseurs de théâtre. À Avignon, je veux éradiquer ceux qui ne m’aiment pas, les officiels du in comme les crados du off. Les Justes, c’est contre le théâtre paternaliste des collaborateurs, celui des pères, qui donnent du commentaire, du confort et du consensus. Nous, on veut donner de l’amour.

EPOK : C’est plutôt de la haine qui suinte des Justes

DAVID NOIR : L’amour est plus complexe que chez Walt Disney !
Il faut en finir avec les conventions des petits couples ou des héros de guerre. Il faut tout reconstruire. L’amour est une affaire collective qui passe par le domptage des névroses et des violences. On est à l’époque du Veau d’or, et tout est à refondre. Il faut éradiquer la télé, entre autres médias, qui dresse l’individu contre la société. Je hais l’image de l’homme médiatisé: ce bœuf qui s’identifie à des bœufs! La manipulation qui consiste à rassurer tout le monde par des clichés d’ordre nazi : le bien, le mal et Le Pen, me révulse. Le monstre est en nous. Et la haine fait plus de bien à l’amour que la complaisance.

EPOK : C’est pourquoi il faut jouer la violence et le porno ?

DAVID NOIR : Si c’était violent, on ferait saigner quelqu’un! C’est seulement ludique! Pourquoi ce décalage entre ce qu’on pense et ce qu’on fait? On n’a même plus le droit de penser qu’on peut être un meurtrier! Si on ne reconnaît plus qu’on peut vouloir tuer, on va vers la théorie aryenne du surhomme. Les babas cool de gauche qui nient la pensée haineuse sont les premiers Aryens! Cette veulerie populaire a amené le nazisme, la collaboration et tout le reste. Ça suffit.

LES JUSTES – STORY V.1 DU 5 AU 27 JUILLET,
PULSION THÉÂTRE, AVIGNON.

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]